Les auteurs
Ronan le Guérinec est né à Saint-Malo le 6 septembre 1984, un jour de grande tempête. Son père, Tristan le Guérinec, fut le dernier corsaire breton connu. Il disparut en mer le jour où le petit Ronan souffla sa dixième bougie. Tristine le Guérinec, sa mère, est la fille du Grand druide du pays de Cornouaille. Elle est reconnue par toute la haute Bretagne pour faire les meilleures galettes à l’andouille.
Ses parents refusèrent catégoriquement de le mettre à l’école. Alors, le jeune Ronan passa toute son enfance à jouer à cache-cache dans les champs de menhirs avec des êtres fantastiques sortis tout droit de son imagination. Pendant plusieurs années, il parcourut la Bretagne à dos d’âne, avec un stock de bouteilles d’hydromel pour seul bagage. C’est durant cette période qu’il écrira ses plus beaux poèmes. Tour à tour ouvrier ostréicole dans la baie de Paimpol ; cueilleur de chou-fleur dans une ferme à Saint-Jean du doigt ; apprenti crêpier dans une taverne de Quimperlé ; Ronan le Guérinec est l’auteur de plusieurs ouvrages en prose et en vers qui attendent, à défaut de celles de ses contemporains, les louanges de la postérité.
Avel Guillegomarc’h est né le jour du Pardon de Notre Dame de Tréguron à Gouëzec. Sa mère, artiste peintre de Clohars-Fouesnant, dut accoucher en catastrophe au pied du calvaire Croaz-ar-Vourc’h. Son père, paysan apprécié du bro Gouëzec, vît cette naissance comme un signe du ciel. Le caractère de breton rebelle du jeune Guillegomarc’h lui valut un parcours scolaire bien agité à l’école Sainte-Anne et au collège Sant-Jozeb de Pleyben avant qu’il ne descende enfin à Nantes faire l’Ecole des Beaux-Arts. Devenu peintre décorateur en 1993, Avel se spécialise dans la restauration de peintures d’églises bretonnes : fresques, blasons, calvaires, anges et saints Bretons n’ont plus de secret pour lui. Il ne se passe pas une journée sans que Avel Guillegomarc’h ne dessine. Il remplit des carnets de croquis et d’aquarelles en puisant son inspiration dans le célèbre Barzhaz Breizh et dans l’histoire du royaume de Bretagne. Châteaux, églises et Pardons, chevaliers, ducs et habitants de la belle Bretagne dans leurs activités traditionnelles et quotidiennes tapissent tous les murs de sa maison qui ressemble à un musée. Remarqué par le poète Le Guérinec lors d’un fest-noz où il exposait ses aquarelles, les deux compères sympathisent et décident de créer Fulpik l’armoricain autour d’un verre de chouchen.